Bienvenue dans ma tempête

22 décembre 2007

Information

Si vous avez un DVD à retourner au Zellers, ne passer pas au service à la clientèle en premier. Ils vous diront d'aller au département de l'électronique pour faire approuver le retour d'abord. C'est un peu chien te faire dire ça après avoir fait la file pendant 10 minutes.

20 décembre 2007

Amer America

Bof. Un gros bof. Se créer des attentes est la meilleure façon d'être déçu. Je n'aime pas être déçu, car c'est décevant d'être déçu. C'est peut-être pour ça que j'essaie de me créer le moins d'attentes possibles. À un point tel où j'ai l'air de me foutre de beaucoup de choses. Et quand j'ai des attentes, j'ai un don, pour qu'au bout du compte je sois déçu. Que ce soit parce que je l'ai choisi, ou alors parce que j'ai pas pu m'empêcher de l'avoir. L'attente décevante, je parle.

Un ami, c'est quelqu'un sur qui tu peux compter. C'est quelqu'un avec qui tu peux te créer des attentes, et que tu ne seras pas déçu. Un ami, c'est à lui que tu dis "je vais le faire", et tu le fais. Un ami, c'est quelqu'un qui t'appelle et te dis "Si tu veux faire de quoi, je suis là." Pis qu'il est là pour vrai. C'est ça un ami. Ça et pas mal plus.

Les amis, ça se compte sur trois doigts d'une main. Ça se compte pas en centaine sur Facebook. Les neveux, eux, ça se compte par deux. Pas plus... pour l'instant.

19 décembre 2007

La scatophilie

- P'pa, j'ai fait caca dans mes culottes.

J'ai 4-5 ans. Pas capable de me torcher tout seul. En fait, je préférais la simplicité: "M'man, j'ai fini". C'était comme un bidet, mais sans eau. Mon cul s'auto-torchait... avec l'huile de coude à ma mère. "Mother is the name for God on the lips and hearts of all children." Me mettre la tête entre les jambes de Dieu pour lui présenter mon postérieur, mon orgueuil l'acceptait sans problème.

Pendant que maman et papa travaillaient, je me faisais garder chez Louise, la mère de Benoît, le pirate aux cheveux blonds. Une journée complète, des fois, ça peut être long sans aller aux toilettes. Mais Louise, c'était pas Dieu, c'était pas ma mère, mon postérieur je le gardais donc pour moi. Et comme ça, une fois, vers la fin de la journée, je n'ai pu me retenir, je suis retourné chez moi, non pas avec la fameuse trace de break, mais le char au complet.

- P'pa, j'ai fait caca dans mes culottes.
- Pourquoi t'es pas allé aux toilettes chez Benoît?
- Parce que Maman était pas là.

Et j'oserais dire que l'histoire s'est répétée une deuxième fois. Mais la deuxième fois, la journée devait pas être très avancée. De la merde en vapeurs, ça dégage des odeurs, alors, on s'entends qu'il en est de même pour l'état solide, ou semi-vaseux, c'est selon. Bref, cette fois là, le nez fin de Louise l'a alertée, et je n'ai eu d'autres choix que de lui accorder le droit divin de prendre soin de mes fesses. Quand même, j'ai continué à faire appel à ma mère longtemps, trop longtemps, jusqu'à ce qu'un jour...

- M'man, j'ai fini.
- Débrouille-toi tout seul!

Et merde... et c'était le cas de le penser.

18 décembre 2007

Le Benoît

Mon meilleur ami quand j'étais gosse, c'était Benoît. Il est devenu mon ami par interposition de nos parents respectifs. Eux-mêmes ils étaient amis, alors il n'y avait d'autres choix pour moi que d'être l'ami de Benoît. Il avait mon âge, et il avait les cheveux blonds. Il a encore les cheveux blonds, lui. Benoît, aussi loin que je me rappelle, il portait des lunettes. C'était rare les enfants avec des lunettes aussi jeune. Mais c'était pas tout, il avait aussi un oeil de pirate. Il m'a toujours fasciné son oeil de pirate. Une histoire d'un oeil plus faible que l'autre, alors il devait le faire travailler en ayant un gros diachilon (c'est un beau mot ça, diachilon) sur l'autre oeil.

Des fois, on se chicanait. Ça arrive les chicanes, ça fait partie de la game. C'est même inévitable quand tu es proche de quelqu'un. Les occasions de confrontation se multiplient, et des fois, le ton hausse. On se chicanait, mais on s'aimait bien quand même, des chicanes d'enfants pré-prépubères, la rancune ça existait pas à cette époque. C'était le bon temps. Faut dire que c'est un peu niaiseux de garder rancune pour des histoires de "mon père est plus fort que le tien". Surtout qu'on n'a jamais organisé de combat dans la boue entre nos parents, question de savoir qui avait vraiment raison.

Benoît, il fait partie des souvenirs de mon enfance, car aussi loin que je me rappelle (3-4 ans, il paraît..), il est présent. Je me faisais garder chez lui, et son père m'avais surnommé le petit monstre à batteries. C'était peut-être moi le plus fort, en fin de compte! Bref, un paquet de troubles que j'étais, mais ça, c'est une autre histoire. J'en ai plusieurs comme ça, des "autres histoires" étant donné que c'est mon expression préférée. Ça et "Hi, my name is Ma....", ah non, je la dirai pas celle-là... pour l'instant.

17 décembre 2007

Les souvenirs

Les souvenirs que l'on garde de notre petite enfance, ce n'est pas grand chose. C'est une odeur dans notre subconscient, une mélodie qui nous déboussole quand on l'entend, mais sans trop savoir pourquoi.

Pour ma part, ce sont des photos. De vieux albums que ma mère collectionne, et ils sont tellement laids. Pas les photos, mais vraiment les albums en soi. Faut croire qu'au début des années 80, l'influence des hippies sur l'acide était encore présente pour les designers de couverture d'albums photos. À la limite, un westfalia vert lime avec une fleur rose, c'est beau, mais un couvercle de velour avec des fleurs roses et noirs, c'est pas très tendance aujourd'hui. Et là, je m'abstient de parler de la moustache à mon père qu'on peut voir sur les photos contenues dans le dit-album.

Pour en revenir à mes souvenirs d'enfance, j'ai des images mentales créées à partir de photos que j'ai revues étant plus vieux. Mon cheval sur ressorts, mon amour fake pour ma soeur, ce genre de banalités. Et aussi le fait que j'étais blond, et pas mal cute. Mais en réalité, je me souviens que dalle de ce qui a précédé mes 3-4 ans. Paraît que c'est normal. Alors je suis normal. Et peut-être que c'est mieux comme ça. En fait, c'est mieux comme ça, il paraît. Mais ça, ça ne concerne pas mon enfance. Et non, il n'y a rien à comprendre, directement, mais moi, je me comprend, et c'est ça l'important.

16 décembre 2007

Le commencement

22h22, c’est une belle heure, une heure unique dans une journée. C’est plus unique encore que 11h11 qui revient deux fois. C’est à cette heure que tout a commencé. Le début de mon histoire, la mienne, mon histoire banale.

20 août 1980, à 22h22, (je sais, j’ai déjà dit l’heure, mais c’est une belle heure alors je la répète), c’est le moment exact de ma naissance. Mais pas de ma conception… Ce moment là, je ne le connais pas vraiment. Il faut dire que je n’ai pas demandé de détails à mes parents là-dessus. Ça me donnerait des images, des images que je n’ai pas nécessairement envie d’avoir : ce sont quand même mes parents.

J’aime dire aux autres que j’étais blond quand j’étais jeune, très jeune. Les gens ne me croient pas quand ils voient le brun de mes cheveux plus bruns que le brun foncé des bas bruns de mon grand-père. Ça fait beaucoup de brun, mais pour vrai, j’étais blond et pas mal cute en plus. Les enfants, ils sont toujours cute, surtout aux yeux de leurs parents, même quand, dans le fond, ils sont très laids. Mais ça, c’est une autre histoire, ce n’est pas la mienne, moi j’étais cute, et pas seulement de l’avis de mes parents, mais du mien aussi. Sauf qu’à cet âge là, être beau ou laid, ça ne changeait pas grand-chose dans ma vie, les filles m’intéressaient autant que la politique. La politique ne m’intéressait pas. D’ailleurs, je ne peux pas dire qu’elle m’intéresse beaucoup plus aujourd’hui. Par contre, les filles, elles, m’intéressent maintenant, même si je les comprends tout autant que la politique.

9 décembre 2007

Interférences

Quand mes speakers d'ordi sont ouverts, même si ya rien qui joue sur mon ordi, j'entends la radio en arrière-plan. C'est fatigant!

Je reviens d'un bloc de 4 heures de ski.

C'est ça qui est ça dans ma vie.