1 an et 3 mois

Aujourd'hui, ça ferait un an et trois mois. C'est pas un nombre très significatif comme ça, mais il y a un an exactement, notre trois mois, il avait été super et je m'en rappelle comme si c'était hier. C'est difficile à accepter et à comprendre quand je repense à tous les sourires et les fou-rires qu'on a eu. Je ne m'étais jamais autant mis-à-nu dans une relation. J'ai eu confiance en l'avenir comme jamais auparavant, et cette fois, je me suis planté solide. C'était la mère de mes enfants, mon amie, ma maîtresse, mais surtout, mon amoureuse. Celle avec qui j'allais vieillir à ses côtés et qu'à 60 ans, nous nous promenions toujours main dans la main comme lors des premiers jours. C'était la bonne, c'était ma mienne. Elle était parfaite à mes yeux. La regarder m'émerveillait encore, l'entendre rire me donnait toujours des frissons de bonheur. C'était la femme de ma vie, et je l'ai perdu. Elle m'aimait tellement, et son amour me rendait l'homme le plus heureux sur terre. Mais le temps a fait son oeuvre, et maintenant mes défauts ont pris le dessus sur ses sentiments. C'est ça l'amour, un jour ou l'autre, il faut choisir si tu peux aimer outre les défauts de l'autre. Nous étions un zip, maintenant, le "nous" n'existe plus. Les projets d'avenir, les souvenirs du passé, le bonheur du présent, tout s'est effondré. Malgré moi, ou à cause de moi. Je n'y comprend toujours rien. Je lui aurais décroché la lune, mais il n'y a plus d'étoiles dans ses yeux. J'en suis à espérer, en vain, que l'étincelle se rallume. Mon amoureuse me manque.

On me dira qu'il y en aura d'autres aussi parfaite, sinon plus, pour moi. Sans doute. Mais pour l'instant, j'ai de la misère à y croire. Il n'y a qu'elle, elle que j'aimais tant, elle que je trouvais déjà parfaite, elle, mon bonheur, rien qu'elle.