Depuis le temps que je veux écrire ceci. Après en avoir écrit une pour Phil, je me suis dit que ce serait bien que j'en fasse autant avec certaines autres personnes qui prennent une place importante dans ma vie. Pas une de ces places éphémères et remplaçables, non. Ces gens qui sont présents dans ma vie pour le meilleur et pour le pire, et ce, sans même le contrat de mariage. Une présence par choix, non pas une présence imposée. Ces gens qu'on appelle des amis, des vrais. Des gens comme toi. Ça fait que Luc, je te dédie ces quelques lignes, ces bribes de souvenirs et tout notre avenir.
On s'est connus, si ma mémoire n'est pas trop défaillante, en 4e secondaire. Bien entendu c'était à Corbeil. Je ne suis pas sûr que ce soit en 4, parce que la mémoire est une faculté qui oublie, et la mienne se rappelle principalement du cours de physique avec Jules, des cours de maths avec Thérèse, bref des cours en 5, pas ben ben des autres cours, sinon le cours de chimie où Mike avait déclarer que pour 1$ million de dollars, il refuserait de se faire sodomiser. Preuve comme quoi nos convictions changent au fil du temps, car tout récemment il a revu à la baisse la valeur de sa virginité anale à environ 100$ si je me rappelle bien. Mais étais-tu simplement dans mon cours de chimie? Me semble que non et de toute façon, je m'égare.
L'amitié, ça évolue, ça se transforme, ça naît, ça meurt, ça dégénère... Au fil des ans, t'es passé d'un "gars dans ma classe" à un "faut je le batte en maths", puis ensuite ami d'école, suivi d'ami hors classe mais de façon très sporadique. Sans oublier l'ami virtuel que tu étais sous Michael Myers. Des étapes plutôt banales dans l'histoire d'une amitié vraiment pas banale. Des étapes qui font qu'aujourd'hui, tu ne fais pas seulement partie de ma vie, mais plutôt, tu en es une partie en soi. Une partie importante, indispensable.
C'est peut-être pas le moment exact, mais dans ma tête, la force de notre amitié, elle a pris de l'ampleur une de ces soirées d'été, quelque part à Sherbrooke. Entre une Coup de Grisou, une Maudite (ou leur six-pack respectif) et une bouteille de rhum dans l'parc en arrière. C'est plutôt ironique qu'une soirée soit devenue aussi mémorable alors que la mémoire elle-même ne s'en rappelle pas vraiment. Du moins, pas totalement. On pourrait aussi facilement se rappeler du party chez J-C. À cette fois où j'ai fait l'énumération de mes meilleurs amis... en commençant par ma main. C'était un peu avant de finir ma soirée dans le bain. Mais quel party ça été.
Je n'ai jamais beaucoup connu tes blondes, sinon Émilie. Souvent, les nouvelles blondes font que tu perds un peu plus de vue tes vieux chums. Dans le cas d'Émilie, c'est un peu comme si l'inverse s'était produit. Fallait pas non plus s'attendre à ce que tu mettes vraiment tes vieux potes de côté, c'est pas toi ça. Parce que ce que tu m'as appris au fil des années, c'est que l'amitié, la vraie, c'est plus fort que l'amour. Ça doit faire partie intégrante de ton couple. Pour ça, je dois dire qu'Émilie c'est une perle, elle a su être amie avec tes amis. Et je l'adore, je suis bien heureux pour toi.
Les deux dernières années ont amené leur lot d'émotions dans ma vie, avec quelques histoires sans queue ni tête, ou seulement sans tête, peut-être. Mais t'as été présent dans les moments les plus importants, les plus difficiles comme les plus heureux. D'ailleurs, si ce n'avait été de toi et d'Émilie, je n'ose imaginer à quel point mon temps des fêtes aurait été déprimant et difficile.
Quand je parle de mon ami Luc, j'aime bien te décrire comme un maudit fucké qui trippe sur Céline, mais qui possède tous les albums de Megadeth. Quelqu'un avec qui c'est le fun de jaser, parce qu'il a souvent des points de vue tout aussi fuckés que ses goûts musicaux. Parce que nos discussions sont bornées et mènent souvent nulle part, mais que nos divergences gâcheront jamais une soirée. C'est le fun parce que t'es quelqu'un qui ne s'offusque pas de mon humour, et qui m'accepte aussi vulgaire que je puisse être. Mais, avant tout, ce qui te décrit bien, c'est que tu es vraiment présent pour tes amis, on sait qu'ils sont importants pour toi, et ça, c'est quelque chose. Alors je te dis merci, merci d'être là, parce que pour moi aussi t'es important.
Alors mon Luc, est-ce qu'elle s'en vient cette histoire? ;-)
26 février 2008
Lettre ouverte à mon pote Luc
Écrit à 5:07 p.m.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
3 commentaires:
Je suis réellement honoré de lire cette lettre sur ton blogue ce matin. J'arrivais au travail plutôt morose, un peu sur un lendemain de veille. Belle surprise : en plus de pouvoir profiter d'un post sur le site de Mathieu, c'est un post qui me concerne ! ;)
J'avoue que du secondaire 4, je me souviens juste du cours de Johanne Malette. T'étais assis au fond complètement de la classe, moi en avant. Rien pour aider nos discussions.
Il y a aussi la première fois où je suis allé chez toi; on se connaissait pas depuis longtemps, j'avais une présentation à faire en français et mon sujet était l'internet. Tu m'as offert d'aller dans ton sous-sol, filmer mes scènes de reportage. J'avais réellement apprécié cette générosité. Quand on est jeune, les dimanche après-midis valent de l'or.
Générosité qui a continué après. Grâce à toi, j'ai découvert Mellon Collie and The Infinite Sadness au moment où ça convenait le plus dans ma vie. On était dans le cours de Nakhla, tu t'en souviens ? J'appréciais que tu me fasse une place dans ton impressionnant cercle d'amis; les GT au badminton et ceux passés à regarder Scream en témoignent. Beaucoup plus tard, t'as pris le temps de m'expliquer c'était quoi un capo, une harmonique, un barré.
Tu fais régulièrement comprendre à tes amis qu'ils sont importants, et c'est très gratifiant, motivateur. Pas juste par tes paroles, mais par tes gestes, ton comportement, ta présence. T'es un ami qu'on n'a pas besoin de réserver des semaines à l'avance, tu trouves toujours le temps d'être disponible quand il faut. Ça compte pour moi.
Il y a des amis qui passent, d'autres qui restent plus longtemps. Les vrais chums, tu les reconnais quand tu les perds un bout de temps. Des mois, des années. Quand t'as l'occasion de les revoir, même l'espace d'une soirée, tu te rends compte que rien n'a changé. Au contraire, c'est plus solide. Et c'est quand tu retrouves un chum que tu te rends compte à quel point il t'a manqué.
Merci Mathieu.
Z'êtes touchants, les gars...
Je n'ai rien de plus à ajouter à Miss Mckensie! :)
Publier un commentaire