Bienvenue dans ma tempête

28 novembre 2005

Expression libre

Quelque chose de sérieux.

Je voudrais bien discuter d'actualité. Donner mon avis sur André Boisclair, sur Nathalie Simard. Parler du renversement du gouvernement de Paul Martin, des virus sur les CDs "Copy Controlled". Je voudrais bien, question d'ajouter du contenu moins personnel, ajouter quelque chose d'intérêt public. Non, je voudrais bien, mais je le sens pas. Pas le goût de me lancer dans un texte, à expliquer le pourquoi du comment du fond de mes pensées.

Je pourrais simplement énoncer ma position, mais ce n'est pas pertinent. Un "je suis pour" ou un "je suis contre", sans plus d'élaboration, aucun intérêt à mon avis. On pourrait croire que je préfère me contempler dans un état de "je m'en foutisme" profond, ce qui, à dire vrai, ne serait pas si faux, mais en fait, il s'agit seulement d'un manque de motivation à structurer mes idées, comme dans un vrai bon texte argumentatif. Je suis comme ça, tant qu'à partager mon avis, je préfère argumenter pour tenter de rallier le plus de personnes à ma cause, montrer que je ne fais pas que des affirmations sans fondement. Les "c'est con" futiles, la diffamation gratuite, c'est très tendance sur les blogues. Dommage, mais facile, trop facile. Pas pour moi, mais je suis trop lâche pour élaborer, je préfère donc m'abstenir. Ou simplement commenter, mettre un bémol aux incohérences, à ceux qui affirment souvent trop rapidement, sans considérer des aspects non-négligeables, aux extrémistes qui pensent révolutionner le domaine des idées.

D'un autre côté, si on ne partage pas l'avis du messager, on peut se mériter des injures de toutes sortes. Pourquoi demander l'avis des autres, si on n'est pas capable de les accepter humblement? En fait, pas besoin de développer, même pas besoin d'un peu de jugement, puisqu'on a le droit à la liberté d'expression, vous savez, ce droit que les gens considèrent comme synonyme de "j'ai raison parce que c'est mon droit de dire n'importe quoi". Je ne n'y connais rien, mais c'est mon droit de le dénigrer. Simplement abhérant tout ce qu'on peut justifier avec cette fameuse liberté d'expression.

Et puis quoi, de toute façon, le respect, aussi subjectif puisse-t-il être, c'est comme Dieu, c'est dépassé.

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